Madeleine musicale (2’45 de lecture)

La musique laisse une empreinte tellement puissante.

Aujourd’hui je suis rentrée du travail sous un ciel lourd gris plomb. J’avais ressorti ma doudoune, le vent et la pluie me fouettaient le visage, je n’avais qu’une seule envie, me réfugier chez moi, au chaud, au sec. Recommencer à hiberner, dans ma tanière, après la parenthèse enchantée en Thaïlande.

Et là, pour la première fois depuis mon retour, je mets une musique qui m’a accroché l’oreille là-bas. J’ai eu la bonne idée de la shazamer. Je l’ai capturée pour ne pas la perdre. Une musique que je ne connaissais pas, qui ne ressemble pas à ce que j’écoute. Elle était tellement légère, simple. Elle reflétait parfaitement l’instant et c’est lui que je ne voulais pas perdre : We are friends.

En quelques notes tout revient …. Instantanément je suis transportée une semaine en arrière, dans le hall du Blu Monkey Hub and Hotel, où nous avons passé la nuit après avoir atterri tard à Phuket.

Il y a énormément de vent dans ce grand hall ouvert sur l’extérieur : ça me surprend quand j’arrive, c’est bizarre et agréable.

Les portes et baies vitrées sont grandes ouvertes à l’avant, côté rue, et à l’arrière, côté piscine. Il est fort ce vent, et que fait-il à l’intérieur ?

Il est chaud et bienfaisant, il se mêle à la musique qui ondule dans le vent comme un drap propre séchant au soleil. La voix de la fille est tellement douce et fluide. C’est une fille d’été, une fille de plage au soleil, une fille libre et heureuse, irréelle.

On prend son breakfast autour d’une très grande table haute et carrée, sur des tabourets de bar confortables. C’est un hôtel moderne et design.  Ça change de la pension de famille de Chiang Maï que nous avons quittée hier midi.

China girl dans le vent…

Il n’y a qu’une autre personne attablée. Il est tard, mais on a jusqu’à 11 heures. Je suis descendue la première, les garçons traînent un peu au lit. Ce sera un petit dej désynchronisé.

Le café n’est pas bon mais on s’en fout, il y a un grille-pain, du beurre qui inspire confiance. Des bananes et de l’ananas coupé. Des petites bouteilles d’eau. Les œufs brouillés ne me tentent pas ce matin, j’opte pour du sucré.

Deux jeunes femmes chinoises très maquillées, avec de grandes robes et de longs cheveux noirs, n’en finissent pas de se prendre en photo réciproquement, dans des poses de star. Elles doivent trouver que ce hall d’hôtel est un bon décor pour leur feed Instagram. La musique inspire leurs mouvements,  le vent soulève leurs cheveux, complices de leur narcissisme.

Je les regarde : comment peuvent-elles faire ça devant des gens qu’elles ne connaissent pas, je ne comprends pas. Il y a quelques clients et des employés. Je suis à la fois amusée et agacée. Peut-être que j’aimerais être moi aussi jeune avec de grands cheveux lisses et une belle robe colorée ? Mes cheveux ressemblent à de la paille, je suis habillée en baroudeuse, et je n’ai jamais connu l’âge des selfies sur Instagram. Mais c’est comme ça que je me sens bien.

And now …. I feel the push of the stream that has kept me going,

And now I see, what I can be….

Je remonte me préparer pour la journée.

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Productivité personnelle (4′ de lecture)

C’est samedi matin et j’ai devant moi tout un week-end seule, et une montagne de choses à faire !

Dès le petit déjeuner, toutes ces « choses à faire » tournent dans ma tête comme un nuage menaçant, et je me sens submergée et confuse. Toutes les tâches sont là, agglutinées en un gros paquet informe, les grandes les petites les énormes, les urgentes et les autres…Il n’y a plus de perspective, elles sont toutes au même plan, à attendre qu’on s’occupe d’elles ; floues, elles se mélangent, pas une seule n’apparait clairement : c’est le syndrome du sac de nœuds mental.

Mais j’ai une arme redoutable, maintenant. Non, pas la classique matrice d’Eisenhower (lien), ce n’est pas assez fun ; j’ai besoin de couleurs, d’arborescence et de visuel.

Mon arme secrète c’est le to-do mind mapping : vous pouvez le faire sur une feuille de papier, à plat ou comme moi épinglée sur un mur. C’est en projetant ma pensée en grand sur un espace vertical que j’arrive à sortir de ma tête et déplier comme une carte routière, jusque dans les moindres recoins, tout ce qui bouchonne et tourbillonne en surface.

  1. Au centre d’une feuille de paper-board épinglée au mur, écrire « ce week end », puis dérouler tout autour, par catégories (Ici : Maison / Blog / Peindre / Petites choses…), tout ce que vous avez à faire. Cela va vous permettre de vous vider la tête, comme on enlève le bouchon d’une bouteille : l’énergie bloquée en dessous va pouvoir remonter à la surface, se déployer et infuser pour vous mettre en mouvement positivement.

J’ai aussi une version en fleur que vous pouvez vous procurer en PDF en m’écrivant un mail à mathildecoach@gmail.com.

Evidemment, ça marche aussi avec un jour, une semaine, un mois, une année… ! Vous pouvez décliner toutes les temporalités et les articuler entre elles.

Généralement à ce stade, il y a beaucoup trop de choses à faire !

  1. Regarder l’ensemble, et entourer en rouge les tâches prioritaires ou incontournables. Tout ce qui n’est pas entouré passe en second plan et peut être reporté. Si vous ne savez pas comment prioriser, complétez cette phrase magique « A la fin du week-end (ou de la journée), je serais vraiment satisfait.e ou soulagé.e si j’ai fait …. ». Ce à quoi vous pensez en premier = ce qui est prioritaire !
  • Se concentrer sur les actions prioritaires : à ce stade, 2 options possibles :
  • Option 1 : passer immédiatement à l’action en commençant par la tâche prioritaire qui nous pèse le plus, et donc libèrera le plus d’énergie une fois réalisée. Ce peut être une petite chose (grain de sable) ou une grosse action (gros caillou) : dans ce dernier cas, il est bénéfique de la décomposer en plus petites étapes, comme des plus petits cailloux qui vont jalonner le chemin jusqu’à la réalisation complète : vous pouvez alors préciser le mapping en indiquant les petites étapes autour de la grosse action, ou écrire une check-list chronologique sur un coin de la feuille, comme je l’ai fait sur la photo, pour « ranger le garage » (ou sur une feuille à part). Je l’appelle la technique du Petit Poucet.
  • Option 2 : Faire un plan de journée chronologique (Vous pouvez aussi m’écrire pour obtenir des modèles en version word : mathildecoach@gmail.com) en affectant des durées estimatives à chaque tâche (Technique du Time boxing). Cette réflexion complémentaire vous permettra rapidement de voir si votre « plan de charge » est réaliste ou si vous avez mis beaucoup trop de choses dans votre « valise ».

Ensuite : passez en mode Action. Au boulot ! Just do it.

Cet exercice qui prend 15 minutes max permet de passer d’un état d’encombrement et de confusion à une sensation de clarté mentale et d’envie de passer à l’action.

Résultat pour moi : à 14 h j’ai accompli plus de la moitié des tâches (Quel plaisir de les barrer au fur et à mesure sur le mind-mapping !) dont les plus pesantes, qui ont finalement pris moins de temps que prévu ! Je vais pouvoir dégager du temps pour me détendre en fin de journée, la conscience tranquille.

A vous de jouer ! Car il s’agit bien de cela, transformer un fardeau en jeu, opérer l’alchimie du stress vers l’énergie positive !

Pendant que vous déployer votre pensée sur le mind-mapping, votre esprit se détend, s’échauffe doucement et se prépare à l’action. Si vous faites cet effort de réfléchir avant de passer à l’action, vous serez surpris des résultats. Car vous n’aurez plus trop à réfléchir après, vous déroulerez et ajusterez.

En plus (C’est le cadeau caché), vous allez vous améliorer au fil du temps, passer à la vitesse supérieure.



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Longtemps, j’ai procrastiné…. (4′ de lecture)

La procrastination m’a habitée des années, comme un brouillard intérieur.

Nos énergies invisibles….

Je laissais les choses traîner. Je les laissais sur un coin de table, pour qu’elles se reposent et gonflent comme de la pâte à pain. Je croyais qu’elles allaient se faire toutes seules. J’ai voulu ralentir, prendre de la distance avec l’angoisse, et je me suis engluée dans l’hésitation.

J’ai perdu la capacité à donner les coups d’accélérateurs stratégiques pour suivre le relief de la vie.

Inertie énorme, boulet à mon pied dont j’avais perdu la clé.
Ces coups de fil à passer, notés sur ma to-do list, repoussés de jour en jour…
Ces dossiers qui me regardaient, m’appelaient, dans un coin du  bureau, essayant d’attirer mon attention. Je détournais le regard… Une sourde peur au ventre.

Ne sachant pas comment m’y prendre, je n’y voyais pas assez clair, je ne savais pas par quelle action commencer. L’envie n’était jamais là non plus, elle qui est, je dois l’admettre, presque mon seul carburant. J’étais fatiguée, j’avais la flemme et puis j’avais toujours d’autres petites choses à faire. Faciles, elles me donnaient l’impression d’avoir avancé. Mais au fond, je savais très bien que les choses importantes étaient restées intactes.

Plus les jours passaient, moins je trouvais le début des pelotes emmêlées.

Le linge à repasser qui s’accumule dans le bac, emblème, porte-parole accusateur de toutes mes procrastinations.

Poids permanent, sensation intérieure de toujours repousser les choses, de traîner un magma de trucs à faire, tout le temps, écrasant comme le rocher de Sysiphe… Empêche de se sentir légère. Peut-être était-ce son seul but ? M’empêcher de me sentir légère. Peur de ce qui se passe lorsqu’on devient léger. Peut être qu’on s’envole ? Est-ce qu’on s’efface lorsque le poids de l’inquiétude et du doute disparait ?

Peut-être plutôt qu’on accède enfin à soi et qu’on avance. Qu’on se met à croire en soi et en sa puissance intérieure. On se révèle, on éclot, on prend son envol vers la satisfaction, l’expansion et la plénitude.

Après avoir lu, réfléchi, rencontré, médité, voyagé… Fais des choix qui m’appartenaient. A un moment, le voile s’est déchiré. J’ai vu que je pouvais. Je l’ai enfin compris et cru. Un interrupteur interne a changé de position. Passé de Off à On.

Sans que ça ne passe par mon cortex frontal je me suis mise à faire les choses. Les nuages se sont dissipés. Je suis passée à l’action.

Je n’avais même plus le temps de me formuler « il faudrait que j’appelle untel ». En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire sur un post-it, j’avais untel au bout du fil. Eberluée, je découvrais qu’en 3 minutes et avec peu d’énergie, le truc pouvait être réglé, là où avant il aurait tournée en arrière-plan de mon esprit des jours ou des semaines.

J’ai affronté les choses à faire, passé la barrière de nuages noirs, ramé fort pendant quelques jours, puis je suis arrivée dans un ciel plus lumineux, aéré.

J’ai sorti la tête du brouillard, vu de l’espace entre les tâches à réaliser ; ce n’était plus compressé, serré, entassé. J’ai recommencé à prendre le temps d’un café après le déjeuner. Je me suis détachée émotionnellement de mes dossiers. J’ai travaillé moins, et réalisé plus.

Mais où vont me mener mes neurones si je les dépoussière autant ? Si je débride le moteur, que je l’équipe d’un turbo si puissant ? Vais-je briller ? Partir en orbite ?

Je faisais corps avec les choses à faire, coagulées, agglutinées sur moi telles des sangsues, pompant mon énergie. Maintenant elles sont à l’extérieur, à distance et neutralisées. Le monstre est dégonflé. Nous n’avons plus de relation émotionnelle.

Voila la véritable prise de conscience : celle de l’existence absurde d’intenses relations émotionnelles, unilatérales, négatives, entre nos « choses à faire » et nous.

Illusion. Mirage. Mythe.

Il n’y avait que moi et ce rayon flou d’émotions, énergie négative que je projettais sur les choses à faire, symboles de ma relation à moi-même et au monde.

Remettons les Choses à leur juste place. Enfin. Point barre.

Et vous ? Quelle est votre relation aux choses à faire, au travail, aux choses tout court ?

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Voyager me rend belle (2′ de lecture)

Comment vous sentez-vous à votre retour de voyage ? Pour moi, c’est là que je me sens belle, car je ressemble alors toujours plus à celle que je veux être.

Avant de partir en Thaïlande, j’étais asphyxiée par le stress. Le travail m’avait envahie et je ne savais pas comment le faire sortir.

J’avais envie, pour la première fois de ma vie, d’aller voir un médecin pour « me mettre en arrêt maladie » parce que je sentais ma vitalité atteinte. Je dormais mal, j’avais la boule au ventre en partant au bureau le matin. Je mangeais trop, mon corps était gonflé. Je n’arrivais plus à peindre. Je ne supportais plus mon visage ni ne savais quoi faire de mes cheveux. Je me sentais vieille et moche.

Mais j’allais larguer les amarres pour 2 semaines (Brève séquence de liberté). Suffisant cependant pour tout couper et recharger les batteries. Il fallait du lourd, un traitement de choc :  l’Asie pour la première fois, pour me couper de cette glue de stress et d’angoisse professionnels.
Pendant le voyage je ne me suis pas souciée de mon apparence. Ce qui comptait c’était d’être à l’aise dans mes vêtements, de me sentir légère et de vivre des sensations. Je me suis sentie puissante, libre et vivante, simple, en pleine possession de mes moyens.

J’ai marché, beaucoup. En ville, dans les aéroports, la jungle, sur la plage.
J’ai nagé tous les jours. Dans des piscines, des cascades, dans la mer.
J’ai mangé mieux, et peu à cause de la chaleur.
J’ai pensé et pris des décisions.
J’ai prié et pleuré dans les temples.
J’ai fait une cure de massages (surtout les pieds :)).

J’ai bronzé, minci, mes muscles se sont réveillés.
Mon travail, les rares fois où j’y ai pensé, me semblait plus petit qu’une tête d’épingle vue depuis une autre planète.

Quand je me regarde dans le miroir de la salle de bain, qui m’a vue si mal en point début février, je me trouve belle et puissante. Je suis fière de moi. Je sais ce que je veux faire de mes cheveux. Je vois la personne que je veux devenir, que je suis en train de devenir, et je ne veux plus la lâcher.
Je ne la laisserai plus disparaitre de mon écran radar. Je vais la respecter et la protéger. La maintenir au premier plan. Tous les jours.

Et vous, voyez-vous qui vous êtes en train de devenir ?

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Transformer le stress en énergie positive (3′ de lecture)

Nous nous laissons souvent submerger, envahir, polluer, alourdir, tous les jours parfois.

Toutes ces choses à faire, à penser, organiser, articuler, agencer, ordonnancer, à ne pas oublier. Et bien sûr on en oublie.

Ces tâches à accomplir, la to-do list qui se renouvelle toujours, ces choses qu’on a envie d’acheter, ces tensions, ces relations qu’on ne sait pas comment gérer. Les mots qui sortent trop vite. Ces gens qui nous énervent. Ce travail qui nous ennuie, nous bouffe.

Les décisions à prendre, les contraintes de temps, ces réunions à conduire ou à subir, ces collègues à qui parler, nos enfants à élever, sermonner, occuper, à conduire par ci par là, les devoirs à vérifier, le temps gaspillé dans les transports, ce ménage, ces lessives, la vaisselle, le jardin, la voiture, les impôts et les factures, même les vacances à organiser finissent par ressembler à un dossier de plus.

Quand mes enfants étaient plus jeunes, certains soirs la vue du linge sale me donnait envie de pleurer, me baisser pour le mettre dans le lave-linge me semblait insurmontable. Et rien que de penser qu’il faudrait ensuite le sortir, le mettre à sécher etc… Encore et encore. Insupportable. Epuisant.

Et les rendez-vous : dentiste, généraliste, orthodontiste, ophtalmo, gyneco, kiné, osthéo, podologue, radiologue, dermatologue, chirurgien parfois.

Quelle doublure de plomb à tout ça ! La fatigue, l’épuisement, la culpabilité, la démotivation, la colère, la peur, la déception, l’angoisse, l’inquiétude, le doute, le manque de confiance, l’agacement, l’ennui, l’impatience, le stress, la colère…

Stop ! Est-ce vraiment du plomb qu’on veut dans notre vie ? Non ! On veut de l’or !

De l’ouverture.

De la respiration.

De la légèreté, de l’air et de la lumière, de la fluidité, du sourire, de la joie, du rire, du rythme…

De la compréhension, de la sensibilité, de la confiance en soi, de la créativité, de l’audace, de l’envie, du désir, des relations authentiques et enrichissantes, des émotions positives et épanouissantes…

De la beauté, de la nouveauté, des couleurs, des mélodies, de l’enthousiasme, du jeu, de la complicité, de la richesse, des sous, oui, des sous aussi, du soleil !

De la montagne, de la mer, des plages, des bains, un corps qui bouge, qui se sent fort, de la santé, de la volonté, du charme, des convictions, des valeurs un peu, de l’amour beaucoup, des bonnes choses à manger, de la danse, de l’espace, un sommeil paisible, de beaux rêves, des horizons ouverts et bleus, du calme aussi, des découvertes, de l’apprentissage, des succès, des encouragements, des célébrations, de la musique, du vent sur la peau, des caresses, de la sérénité, des yeux qui brillent !

Ça fait des années que je cherche, je n’ai pas la formule magique, mais des tas de petits cailloux colorés, lisses et doux au toucher, qu’on peut semer pour former un chemin qui amène peu à peu à transformer le plomb en or.

Opérons l’alchimie du stress : toute cette énergie perdue comme dans un trou noir, allons la chercher, recueillons-la, soignons-la comme un fluide précieux, réorientons-la, peu à peu, doucement, dans le sens de l’air et de la lumière.

Stresser c’est comme jeter de l’énergie précieuse par les fenêtres. Gardons-là, cultivons-là pour nous et pour les autres, faisons-là fructifier, apprenons à ne plus la gaspiller pour rien. Il n’y a rien de plus précieux au monde que notre énergie vitale. C’est notre capital sur terre, il ne durera qu’une vie.

Et vous, arrivez-vous à réorienter le stress pour le transformer en énergie positive ? Comment faites-vous ?

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Avoir confiance en soi, pouvoir compter sur soi (3’45 de lecture)

Quand vous avez confiance en quelqu’un, vous vous sentez en sécurité avec lui.
Vous pouvez vous confier à lui sans peur d’être trahi.e. Vous pouvez vous fier à lui sans craindre d’être trompé.e ou déçu.e. Vous pouvez vous appuyer sur lui, compter sur lui, en étant sûr.e qu’il sera fiable, ce sera un appui solide qui vous aidera à avancer.
Des personnes vous viennent à l’esprit ? Vous ressentez la sensation ? C’est bon, non ? C’est précieux….

Maintenant imaginez que ce quelqu’un d’autre soit vous-même. Voila. La confiance en soi c’est pouvoir compter sur soi, être fiable vis-à-vis de soi-même.

Prenons un exemple :

Souvent je planifie mes tâches et cela me fait du bien : je structure à l’avance mes journées, mes semaines, sur mon planning outlook ou en mind-mapping, et quand je le fais, je sais que je suis dans le vrai, ma planification est pertinente.

Mais ensuite je la respecte peu : je suis dans l’énergie du moment qui est souvent de cèder à la facilité, d’éviter les tâches que je n’aime pas ou que je n’ai pas envie de faire, ou que je ne sais pas comment aborder. Je me laisse distraire aussi, je ne suis pas assez concentrée, je m’éparpille et le temps file. Après, je me sens débordée et en retard et je stresse.

Ces schémas inconscients bien rodés se rejouent comme un disque rayé. Leur but est de confirmer la croyance que je suis plutôt nulle. En vérité, ce qui est nul, c’est cette croyance.

Tout se passe comme si le MOI d’aujourd’hui trahissait le MOI du passé qui a pourtant réalisé avec discernement cette planification, et a pris du temps pour la faire.

Alors le MOI d’hier ne peut pas compter sur le MOI du futur pour réaliser ce qu’il a planifié ? Il ne peut pas lui faire confiance, le MOI du futur ne serait pas quelqu’un de fiable ?

Opérons à nouveau le geste mental du début en remplaçant « moi-même » par quelqu’un d’autre : il nous avait annoncé qu’il réaliserait des tâches dans un certain délai, nous avions articulé notre propre action en conséquence, et là ! Patatras ! Rien n’est fait dans les temps.

Que penserions-nous ?

On ne peut pas compter sur lui, il annonce des choses mais ne les tient pas, il n’est pas fiable !

Mais peut-être est-ce aussi un peu l’inverse ? Peut-être que la planification du MOI du passé n’est pas si fiable…  Pourquoi ?

  • Elle est trop exigeante: elle ne tient pas compte des imprévus, des pauses et elle fait rentrer trop de choses à faire dans une journée : elle doit être plus aérée.
  • Elle n’est pas assez précise : elle pourrait décomposer les dossiers en tâches spécifiques qui aideraient le MOI du futur à avoir une vision plus claire de ce qu’il doit faire.
  • Peut-être que le MOI du passé se débarrasse de ce qu’il n’a pas envie de faire en le planifiant plus tard, le déléguant au MOI du futur, en se voilant la face sur le fait que celui-ci sera tout aussi procrastinateur que lui, forcément… Le coup de la patate chaude… Hum…

Bref, pour réaligner nos Moi(s) passé, présent et futur et cesser ce petit jeu psychologique intérieur, nous pouvons passer un contrat avec nous-même !

JE dois pouvoir compter sur MOI, solidement, depuis le passé jusque dans le futur :

  • En ayant une planification juste et précise, intégrant l’imprévu, les relations sociales et les pauses indispensables.
  • En rentrant dans l’action beaucoup plus rapidement, sans doute, hésitation, indécision et peur. Car la procrastination n’est rien d’autre que cela.
  • En respectant le travail de planification qui a été fait, en reconnaissant sa valeur ajoutée et son utilité pour aujourd’hui.

Ainsi le Moi du passé et celui du présent avanceront en réelle collaboration et confiance réciproque, pour le plus grand bénéfice du Moi du futur. Le disque ne sera plus rayé, le stress va se dissoudre, les croyances limitantes aussi.

Et vous, avez-vous confiance en vous ? Avez-vous un exemple dans un autre domaine que la planification ? Pour un complément vous pouvez consulter aussi ce résumé « Pour booster ta confiance en toi » de Goodie Mood !

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