Quand je voyage, je suis du genre à emmener une énorme valise remplie à craquer de tas de vêtements que j’emmène au cas où…. parce qu’on ne sait jamais ….et qu’on n’est jamais trop prudent.
Est-ce une valise-doudou qui me rassure ? Certainement. Telle une tortue, j’emporte ma maison avec moi.
Sauf que finalement elle m’encombre au propre comme au figuré : une fois arrivée, je me sens envahie par toutes ces affaires que je ne sais pas où ranger, je prends conscience que je ne me servirai que de la moitié (et encore) ; c’est vite le bazar, je ne m’y retrouve pas, je ne me sens pas sereine.
Alors cette fois, pour la Thaïlande, j’avais décidé de voyager minimaliste, avec seulement un sac à dos de 45 litres en cabine. Après tout, il fait chaud là-bas, me suis-je dis, pas la peine de prendre trop de trucs. J’avais juste noté qu’il fallait se couvrir les genoux et les épaules pour aller dans les temples.
Je m’y suis mise bien à l’avance et, après avoir fait et défait mon sac au moins 3 fois pour être sûre de l’optimiser, je l’ai bouclé et je n’y ai plus pensé.
Il pesait 7 kilos, pour 15 jours, rempli à bloc.
La plupart de mes vêtements étaient des fringues basiques de sport, que j’ai roulées à la japonaise pour qu’elles ne se froissent pas et prennent le moins de place possible.
Et bien vous savez quoi ? Il s’est avéré que j’avais trop de vêtements, et peu de choses m’ont manqué !
Au final, j’avais en trop : des sous-vêtements, 1 robe en lin, 3 T-shirts, 1 foulard, 1 serviette de plage et 1 gros savon. La robe en lin était inconfortable par cette chaleur, je ne l’ai pas supportée plus de 5 minutes, j’avais l’impression de porter une armure en carton. Les vêtements de fitness coton-élasthanne près du corps sont de loin les vêtements dans lesquels je me suis sentie le plus à l’aise.
En Thaïlande, on peut très facilement faire laver et sécher son linge pour quelques euros. On le dépose le matin et on le récupère le soir. On trouve des produits d’hygiène en mini-doses partout dans les petits supermarchés, plus nombreux que les Starbucks à New York. Du coup, on peut vraiment alléger.
J’ai adoré voyager ainsi, défaire et refaire mon sac en arrivant et en repartant de chaque endroit, en constatant que l’essentiel y était, que c’était rapide et facile à faire. Il me semblait reconfigurer toute ma vie à chaque fois, et constater que tout tenait en place sans superflu, propre et net. J’ai même jeté du lest à chaque étape.
Je me sentais légère, agile et entière. Mes frontières étaient clairement définies. Prête pour continuer l’aventure et jouir de l’air du temps..
Et vous ? Comment voyagez-vous ?
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