Soldes out !

Longtemps, la période des soldes a été pour moi un moment difficile.

Avant, j’étais pleine d’espoir : imaginant tout ce que j’allais pouvoir acheter, je rêvais de beaux vêtements de qualité obtenus à des prix incroyables. Je me voyais avec une garde-robe renouvelée, des tenues assorties, une peau neuve, une nouvelle identité, presque.

Puis venait l’épreuve de réalité : les soldes tombent au pire moment : juste après Noël pour l’hiver, et au moment des vacances pour l’été. Zéro budget.

Je voyais mes collègues prendre un mercredi de congés pour être aux premières loges le premier jour des soldes, avec une stratégie claire : non seulement elles avaient mis de côté un budget dédié, mais en plus elles avaient fait des repérages méthodiques et savaient exactement où aller et quoi acheter.

Je fuyais la foule des premiers jours et finissais par acheter n’importe quoi, trop, pas cher, de qualité douteuse, et sur des coups de tête. Je me retrouvais à avoir dépensé de l’argent de manière imprévue, et à fourrer dans mon placard déjà surchargé des trucs que je ne mettrais sans doute jamais.

Autre version l’été dernier, j’ai osé aller dans une boutique un peu chic et j’ai essayé une tunique sublime, dans laquelle je me sentais « vraiment moi ». Et là, la vendeuse s’avance vers moi, radieuse, et me dit : « oh mais comme elle vous va bien, ça alors, vous serez la première cliente à prendre un article de notre nouvelle collection ! ». Je préfère encore cette version-là : j’ai payé le prix fort, mais pour une seule pièce que je garderai à vie.

Mais cette année, les soldes, je m’en fous ! Cela ne me concerne pas, je ne sens rien, même pas mal !

En effet, en fin d’année dernière, dans un élan résolument minimaliste, je me suis inspirée du projet 333 de Courtney Carvey (Blog Be more with less) qui consiste à ne garder que 33 articles de sa garde robe et à ne porter que cela pendant 3 mois. Tout le reste doit être mis de côté. Les chaussures et bijoux sont inclus dans les 33.

J’ai commencé par tordre les règles du jeu, ça je ne peux pas m’en empêcher : je me suis dit que de mon côté, ce serait 33 + chaussures, bijoux, manteaux et sous-vêtements. Parce que ça va terriblement vite. Même comme ça, j’ai mis la moitié de mes habits au fond d’un placard dans des gros sacs de supermarché. Pour compenser ma sortie de route, je me suis dis que je n’achèterai aucun vêtement en 2019.

Nous sommes le 30 juin et je tiens parfaitement le coup.

Le nombre de fringues que j’ai collées en sacs est impressionnant et me fais réfléchir. Je possède de quoi habiller correctement 3 ou 4 personnes….

Avec ce qu’il me reste, ma penderie respire, certes, mais est toujours dense. Avant, c’était la suffocation. Je pourrais ne rien acheter pendant 10 ans sans problème, en vérité.

Quelle prise de conscience ! C’est un soulagement de me dire, lorsque je flashe sur une vitrine : « C’est très beau, je peux le regarder, mais je ne l’achèterai pas ».

Plus sobre, je ne participe pas au phénomène de surconsommation de fringues.  Les euros restent sur mon compte en banque, ou servent à autre chose, en toute conscience.

C’est mon mantra urbain de juillet : les soldes, cette année, je m‘en fous.

Et vous, quel est votre rapport aux fringues et aux soldes ?

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