Les tâches ménagères, pierre angulaire du développement personnel

Quand j’étais petite, ma mère me répétait « Comme on fait son lit on se couche » : selon elle, un lit mal fait était un aller simple pour une nuit pourrie. Notamment, il était important de soigner les angles pour que le drap tienne bien. On ne soulignera jamais assez combien le drap housse et la couette sont des inventions admirables.

Il y a des trucs qui marquent… Je suis incapable de me coucher si mon lit n’est pas fait. Si par hasard je ne l’ai pas fait le matin ou en rentrant du travail, je le fais juste avant de me coucher. C’est-à-dire que je le fais, puis le défais dans la foulée. Pathologique peut être… Pour me coucher dans un lit défait, il faut que je m’y écroule à 3 heures du matin passablement ivre, ce qui ne m’arrive plus jamais.

Bref. Du coup j’ai bien rigolé en découvrant le livre « Faites votre lit » de l’amiral américain McRaven, best seller du rayon développement personnel. Résumé à trouver ici sur le blog Goodie Mood.

En gros, il dit : « Comme on fait son lit, on passe la journée ». C’est-à-dire que si on le fait très bien dès qu’on se lève, on pose là un acte simple qui symbolise une première réussite, une première bataille gagnée contre la flemme et le laisser-aller, qui nous fera nous sentir bien au carré à l’intérieur. Toute notre journée sera à l’image de cette première action et quand bien même on passerait une journée difficile, on aura au moins la satisfaction de trouver son lit fait en rentrant. C’est déjà ça.

De son côté, Thich Nhat Hahn, lui, est amoureux de la vaisselle à la main et refuse de la considérer comme une corvée. C’est au contraire un moment délicieux, propice à l’exercice de la pleine conscience. On est là, ici et maintenant, les mains dans l’eau chaude et mousseuse, tranquille dans la cuisine, on peut respirer calmement la sérénité de l’instant, et laver doucement les assiettes avec délicatesse, comme si nous donnions le bain à un nouveau-né. Je partage ce kiff mais seulement pour les assiettes. C’est doux, lisse et facile. Par contre, les couverts, plats et autres poêles et casseroles, sont plus ardus à savourer. En vérité, après un an de vaisselle à la main pour cause de panne, je viens de racheter un lave-vaisselle : mon grand bonheur de sérénité, actuellement, est d’appuyer sur le bouton start.…

Enfin, j’ai découvert il y a peu, une toquée du balai : Stephanie Bennett Vogt a écrit un cours sur le désencombrement physique et émotionnel, disponible sur Daily OM. Selon elle, aucun problème, aucun coup de blues ou de cafard, ne résiste à un bon coup de balai. Dès qu’elle se sent ramollir, hop ! elle attrape son balai, et le passe avec attention, pleine conscience et délicatesse. Après, elle regarde le sol tout propre et tout pimpant et zou, elle se sent mieux ! En fait, depuis qu’elle balaye, ça lui a changé la vie. A mon avis, elle n’est pas tout à fait Moldue, c’est sûrement ça l’explication. Mais je suis assez d’accord avec elle, on nettoie la poussière dehors, et c’est comme si on nettoyait la poussière à l’intérieur de soi. Alors on y voit plus clair.

C’est la philosophie de Dominique Loreau dans son livre « Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi ». Je suis tellement fan de tous les livres de cette dame que je pourrais ne lire que ça. Je les lis, et je me sens toute désencombrée et rangée à l’intérieur, claire et nette. Je retrouve ma respiration.

Quoi qu’il en soit, tout ceci est étayé par la science : réaliser des tâches ménagères en y mettant toute notre attention calme notre système nerveux et est donc un excellent moyen de lutter contre le stress. Ne me demandez pas la source, je ne l’ai pas, mais j’ai lu ça quelque part.

Bon d’accord, mais à petite doses alors… 15-20 minutes par-ci par-là, pas plus. Car quand même, ce qui calme le plus mon système nerveux, c’est quand je rentre du boulot le soir, que je me rends compte que c’est jeudi et que la femme de ménage est passée….

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